Les retrouvailles [Pv: Maman Setsuna]

Avec cette chaleur d'été, cloitrée dans son bureau pour remplir encore et encore des formulaires administratifs, Setsuna, le regard rêveur, songeait à tout ... Sauf à signer ces satanés papiers. Elle écoutait d'une oreille distraite, les paroles de son conseiller, préférant admirer la beauté du soleil, dans l'horizon, loin de yuki.

.... C'est pourquoi, vous devez songer à faire une alliance avec d'autres pays, car selon le prince, aux plus nous aurons d'allié, au mieux nous serons préparé en cas d'attaque de ces scélérats de l'Akatsuki. Vous ne pensez pas comme nous Princesse ?

... Hein ? Euh oui bien entendu ... D'ailleurs je m'en vais de ce pas, chercher l'inspiration, pour signer ces nouveaux traités.

Mais Princesse, avec toutes les offres que nous avons recu, vous avez de quoi faire ?!

Et bien dans ce cas, laissez moi y réfléchir plus longuement ... Je reviendrais dans quelques heures ...

Les hommes qui composé le parlement de la grande nation de la neige, n'eurent pas le temps de s'interposer d'avantage, elle disparut dans un nuage de fumée clair. Ils soupirèrent en coeur, sachant qu'ils n'auraient jamais le dernier mot face à la détermination de cette femme. Lorsqu'elle avait décidé quelque chose, plus rien ne pouvait l'arrêter ... Elle franchit les portes de Yuki en saluant aimablement les gardes qui longeaient à tour de role, les grandes murailles du pays. Elle marcha le long des petit sentiers, se laissant guider jusqu'au soleil. Au plus elle s'approchait de l'étoile géante dans le ciel, au plus elle s'engouffrait dans un feuillage dense. Soudain, le bruit de l'eau d'une onde pure, qui ruisselait à travers la nature fleuris, l'interpella. Elle poussa les feuillages de quelques buissons, et sortit enfin de cette masse interminable d'arbustes. Elle finit de s'épouseter les vêtements et remarqua face à elle, un individu. Son visage s'illumina lorsqu'elle reconnut son fils. Elle marcha vers le jeune garcon, un sourire aux lèvres.

Il semblerais que je ne sois pas la seule à souhaiter m'évader quelque temps de ce pays enneigé ...

Le produit de sa chair l'avait à peine remarqué, qu'il vint se blottir entre ses bras maternelles. Cela faisait deja quelques mois qu'il avait quitté Yuki pour s'installer à Kiri et y prendre le plus important des postes. Il avait du être surpris par les charges que comportait la fonction d'un Kage. Les attaques récentes contre les pays voisins de Yuki, n'avaient fait que donner d'avantage de travail pour la Princesse des neiges. Elle avait du motiver ses troupes et se préparer, elle et son village, à une attaque éventuelle et inattendue de l'ennemie. Elle avait été si débordée que ni lui, ni elle, n'avait eu le temps d'entreprendre le chemin qui menait au village de l'autre. Il lui sembla que cela faisait une éternité qu'elle n'avait pas enlacé par les bras réconfortants de son fils. Ils restèrent un instant, debout, blotti l'un contre l'autre, comme pour savourer ces moments uniques de retrouvailles entre mère et fils. Il s'écarta légèrement pour exprimer lui aussi, sa joie, vis à vis de cette étreinte, qui avait longtemps été désiré par les deux shinobi.

Je suis heureuse de te voir après toutes ces longues semaines, mon ange ... Tu n'imagines pas à quel point mon coeur s'emplit de joie ...

L'espace d'un instant, voyant le visage de son fils face à elle, elle put remarquer que celui ci avait encore grandi, que ce soit en taille ou en beauté. Il devenait avec l'age et l'expérience, un beau jeune homme, à la sculpture de plus en plus sculpté, certainement suite aux nombreux entrainements qu'il avait du entreprendre ... Il avait des cheveux aussi sombres que ses parents d'origine, et les yeux d'un noir envoutant. Elle se sentit encore plus fière d'avoir un fils de cet envergure ... Elle resserra son étreinte contre le fils avec qui elle avait passé le plus de temps depuis qu'elle avait appris l'existence de cet enfant caché ...

Ce détail, gravé dans son cou, malgré ses efforts, sauta aux yeux de la Princesse des neiges, qui avait plutôt le sens de l'observation. Elle ne l'avait pas remarqué tout de suite, trop émue pour faire attention à son cou, mais lorsqu'il s'était tourné, un bref instant, elle eut le temps de l'apercevoir, avant qu'il ne remonte son col, persuadé qu'elle ne l'avait pas vu. Il s'assit juste au bord de l'eau. Elle profita de l'occasion pour se retrouver derriere lui, et d'un geste vif, abbaisser son col. Elle posa un doigt sur le sceau implanté dans sa peau.

Cette marque maudite ... Tu l'a à nouveau laissé prendre possession de toi ? ...

Elle lacha le col du garcon et s'appuya contre un arbre. Elle posa sa main droite sur le tronc gigantesque et se pencha, comme ci elle venait de recevoir un choc, et qu'elle devait prendre sur elle pour encaisser une terrible nouvelle. Tournant le dos au jeune homme, elle changea de ton, employant une voix, emplis de reproche :

Tu sais trés bien le risque que tu cours en acceptant de porter ce satané sceau... Regarde ta tante Sayo ... Elle en souffre terriblement et a été obligée de quitté son poste de Kazekage par peur de blesser son peuple ... Ce sacrifice ne te suffit pas ? Tu te moque que les gens qui t'aiment puissent s'inquiéter pour toi ? Cette marque apporte le malheur sur nos terres ! Elle apporte la mort ! Comment veux tu que j'accepte de te laisser ainsi sans réagir ... Je suis ta mère ... Et la vue de cette .. chose ... Me répugne ...

Comme s'il s'était attendu à se faire réprimander, il garda le silence, tandis qu'elle lui reprochait ce choix, qu'elle jugeait immature. Il ne savait pas de quoi ce sceau était capable, s'il ne gardait plus le contrôle dessus. Il courrait un danger inespéré, et elle ne pouvait accepter ce choix ... Il pensait peut etre que ce serait l'affaire d'une petite réprimande, et puis ce serait tout. Mais elle mourrait de peur, de perdre son fils pour toujours. Cette marque malsaine avait été la création du seigneur du mal, responsable de la mort d'Estarmin ... Enfin du moins, c'est ce que tout le monde croyait. Elle détourna le visage, du regard de son fils, et déplaça sa main, bien trop fière pour montrer son desaroi.

Petit sot ... Murmura elle.

Comment veux tu que je ne m'inquiète pas pour mon propre fils ? Sais tu qui est à l'origine de cette marque ? Ce satané Genzo a assassiné ton père adoptif .. Et comme ci cela ne suffisait pas, tu le suis dans ses manigances. Est ce que tu te rends conte de ce que tu as choisi ? Tu te rallies avec nos ennemies, Sabaku ! Ce n'est pas digne du fils adoptif du maitre des Koori ! Tu profites de sa mort pour n'en faire qu'à ta tête ? Quand vas tu grandir enfin ...

Cette remarque fut la remarque de trop à encaisser pour Setsuna. Instinctivement, elle gifla fortement Sabaku, dont le visage se tourna brutalement d'un coté. Elle l'agrippa par son col, des deux mains, le portant presque à quelques centimètres du sol. Elle lui hurla dessus, en le foudroyant du regard :

Comment oses tu douter de l'amour de cet homme ? Sans lui, tu n'aurais pas pu entrer dans le royaume de Yuki ! Sans lui tu serais probablement rester à errer dans les rues de Suna, et je ne t'aurais jamais connu ! C'est lui qui m'a poussé à retourner dans le village du sable, parce que moi, je n'en avais pas le courage ! C'est ça le respect que tu as pour ton sauveur ? Comment peux tu être aussi ingrat avec celui qui t'a élevé alors qu'il n'y a pas la moindre goute de son sang dans tes veines !

Des larmes de profonde tristesse coulèrent sur les joues de la Princesse des neiges ... Si elle s'enervait ainsi sur son fils, à en perdre les pédales, c'est parce qu'avant tout, elle l'aimait de toute son ame ... Et elle ne supporterait pas de perdre un autre membre de sa famille ... Soudain, elle passa ses bras autour du visage de son fils et le serra contre elle, pleurant comme un enfant, effrayé ... Elle s'agripait à lui, comme ci elle ne voulait plus le laisser repartir ...

Je t'aime Sabaku ... Pourquoi est ce que tu ne veux pas le comprendre ...

Il parvint à se détacher de son emprise. Le visage transfiguré par sa tristesse, elle parvint tout de même à appeller son nom, avant que celui ci ne disparaisse.

Sabaku ! Attend !

Elle virevolta de position, et se lança à sa poursuite. Il était jeune, et courrait bien vite, mais elle restait sa mère. Et une mère était prête à tout pour aider son enfant. Elle fit de grandes enjambées malgré sa petite taille, le poursuivant à travers cette foret dense. Elle le rattrapa par le bras et le tira vers elle. Elle se plaça devant lui, posant ses deux mains sur ses épaules et le regarda dans les yeux. Sa poitrine se gonflait et s'affaissait au fur et à mesure qu'elle reprenait son souffle après cette course folle. Elle entrouvit les lèvres et laissa échapper un son doux et calme.

Sabaku ... Tu es mon fils ... Et pour rien au monde je voudrais te perdre ou te faire du mal ... J'ai été dur avec toi, je le concois ... Mais que m'arrivera il si je perds mon bien le plus précieux ? Je ne pourrais plus vivre Sabaku ... Tu fais parti de moi ... Tu es le fruit de ma chair ... Tu es mon fils ... Et ça, personne ne pourra le changer, quoi qu'il arrive ...

Elle fermait ses yeux,se laissant bercer par la magie du moment ... Son fils l'avait pris dans ses bras Et attendait le bouquet final de cette rencontre.Elle entama ce chant doux ...

Natsuhi Boshi Nase Akai ?

Yube Kanashii Yume Wo Mita,

Naite Arashi,

Akai Meyo,

Natsuhi Boshi Nase Mayobu ?

Kieta Warashi Wo Suga Shiteru,

Dakara Kanashi,

Yume Wo Miru.....................


Elle lui avait murmurer doucement ... Comme dans un souffle ... Elle sentit l'amour qu'elle portait pour son fils plus fort que jamais ...Elle resta un instant dans le silence...Profitant de cet instant rare avec son fils ...

Surprise de cette réaction, elle comprit alors par ce geste à quel point elle ne lui avait pas témoigné son affection pour son fils ... Elle se rendit compte par la tendresse qu'il dégageait en la serrant contre lui, comme s'il avait peur de la perdre... Comme ci c'était la derniere fois qu'il pouvait sentir la chaleur maternelle de cette femme, dont il partageait le sang ... Un tourbillond d'émotion la prit au coeur et elle ne put s'empêcher de laisser paraitre un sourrire plein de douceur envers son fils. Elle s'approcha de lui, passa sa main droite sur le bord de son cou, caressant avec un amour sans partage de ses doigts fins les premiers cheveux bruns de son fils. Elle approcha le visage de son fils, contre son épaule, promenant son autre main sur le large dos du garçon , entrant dans l'age de l'adolescence ...

Mon fils ... Pourquoi devons nous nous voir si peu ... J'aimerais tellement passé d'avantage de temps avec toi ... Mais le temps passe si vite ... Et les fonctions que l'on me confie sont de plus en plus nombreuses... Et je ne puis y faire faux bond ...