Toute fin reste inéluctable. (Setsuna Koori)

Les yeux perdus dans les cieux, Itachi était d'accord avec la princesse. La nature était magnifique, un tel spectacle n'était donné qu'à ceux qui prenait le temps d'admirer. De par cet instant, une étoile filante disparut comme elle était apparut. La princesse demanda à l'Uchiwa de faire un voeu, tradition du pays des neiges. D'un coté, Itachi ne voulait pas offenser l'altesse, mais de l'autre, il n'y croyait pas plus que ça, aux voeux. Et d'ailleursn quel voeu ferait-il ? Il ne savait même pas ce qu'il voulait vraiment. Prit dans son élan d'audace, le jeune homme répondit poliment toute fois...

" Désolé altesse. Mais je n'y crois pas vraiment. Une étoile reste un astre... Ma logique m'empêche de penser autrement. Sauf quand... L'émotion m'atteint. "

Le regard toujours perché au dessus de la couche d'ozone, l'Uchiwa détourna ses yeux un moment pour voir que la kunoichi était toujours en garde, comme craintive. La mort de son mari l'avait surement chamboulé, peut-être qu'elle comprenait que si même lui était tombé, Yuki pouvait aussi s'éteindre. Cependant, elle affichait toujours ses fiertés, de son peuple, ses traditions. C'était une femme forte. Sans jamais se laisser abattre, Setsuna paraissait forte, même dans les pires situations, c'était cela qui incita le ténébreux d'aller à sa rencontre. L'homme portait un grand respect à son égard, mais des temps qui courraient, le respect ne suffisait plus. La rencontre de deux opposées psychologiques tels que l'Uchiwa et la Koori serait bien plus instructive et haut combien intéressante que n'importe quelle autre discussion.

" Les étoiles n'ont leur vrai reflet qu'à travers leur larmes-de Vladimir Nabokov-, princesse. N'ayez craintes, je ne suis pas ici pour me battre. Vous pouvez arrêter d'être en garde. Ce n'est pas parce que je suis un criminel, que je suis sournois et sans honneur. Je suis venu à vous, car je voulais savoir pourquoi nos deux points de vue divergaient tant... "

Itachi était concentré sur les étoiles, le regard perdu entre ses milliers de scintillements, il attendait une réponse de la part de son vis-à-vis... Et lorsque que les lèvres de la princesse s'ouvrirent pour y laisser échappées de futures phrases, le jeune homme posa son regard sur la kunoichi. Chaques sons, chaques syllabes, chaques mots, l'Uchiwa allait prendre en considération tout ce que la femme dirait. En cet instant, l'homme au Sharingan, fit un léger sourire, tellement léger qu'il ressemblait plus à une mimique de désaccord. Alors c'était comme celà qu'il était vu ? Un homme prenant maintes plaisir à faire souffrir autrui ? Pourtant... A chacunes de ses victimes, jamais le moindre sourire ne s'était fait sentir... Ni n'avait été aperçu. Les rumeurs restaient des rumeurs. L'Uchiwa attendait patiemment que la princesse en finisse, il la regardait d'un air presque amusé. Itachi avait toujours pensé que cette femme avait tellement souffert de la vie qu'elle l'avait comprise. Sinon, comment une femme prônerait d'un nombre incalculable de fois, la paix. Et quand elle eût fini, l'homme la regardait, ayant perdu toutes expressions sur son visage...

" Si vos paroles ne comportaient pas autant de question, j'en aurait conclu que vous étiez naïve princesse. Je n'ai pas votre foisonnement intellect, et je ne vous demande d'adhérer à quelque chose qui sera contre vos convictions. Mais j'ai le regret de vous annoncer que vous me connaissez si mal, j'avais espérer que quelqu'un me comprenne au travers ce que je ne laisse transparaître, visiblement ce n'est vous. Je ne sais rien de cette haine qui anime certains à haïr les Koori, juste qu'elle est liée aux Hayaku et aux Fowl. D'après mes sources, ce serait d'un esprit de vengeance qui n'a jamais été assoiffé que cette haine puise autant d'impact. Votre défunt mari n'était pas tout blanc... Personne ne l'est, pas même vous qui semblait si pure... "

Un instant de répit, l'Uchiwa voulait sa dernière phrase révélatrice. Raijuu sentait cet obscur à l'intérieur même de la princesse. Mais il pensait qu'il s'agissait de cette esprit de vengeance qui, sans cesse, devait titiller et attiser la princesse. Sans se doutait qu'il s'agissait en fait d'un démon, dénommé Xio, Itachi allait même à en ignorer son existence. D'un Sharingan rougeoyant, l'homme le possédant fixait les yeux de sa partenaire d'un soir. Qu'allaient-ils révéler à l'homme ? Mais pour le moment, les yeux de la dirigeante de Yuki ne l'intéressaient, il voulait lui prouver qu'un criminel n'était pas quelqu'un d'inhumain, bien au contraire. D'un ton plus doux, le ténébreux reprit...

" La mort de celui que vous aimez a du vous boulverser. Vous savez peut-être que Akatsuki est derrière tout ça. Vous oseriez me dire, qu'aucun sentiment de vengeance ne vous ai traversé l'esprit ? Si tel fût le cas, l'amour porté à l'égard du regretté Estarmin n'était pas sincère. Mais en revanche si la haine envers Akatsuki vous trotte encore dans la tête, vous l'aimez. Cependant, à quel prix voulez-vous le venger ? Ne penser vous pas qu'il s'agit d'une situation plus ou moins differente pour les criminels ? Vous, réputé pour être trop altruïste, seriez assez égoïste pour condamner ceux qui s'addonnent à une vengeance sans pitié, alors que vous convoitez la même chose ? "

De même pour les précédentes phrases, l'homme marqua un temps, analysant l'oeil de la princesse. Cette dernière défendait le bien mais à trop vouloir défendre quelque chose qui n'est dû à personne le contraire arriverait bien vite. Et d'une voix encore plus douce et éphémère l'Uchiwa termina...

" La vie... Le Yin et le Yang. Ce symbôle conçu par les plus sages ne vous ont pas inspiré ? Le bonheur des uns fait le malheur des autres, à trop vouloir le bonheur des votres, la rancoeur s'acharne sur Yuki. Peut-être que pour avoir un monde sans paix il faut envisager d'être moins heureux. La vie est faîte ainsi... Personne ne choisit vraiment la sienne, mais seuls les héros choisissent leur destin. Nous ne sommes tous des héros, nous en patissons... Sommes nous à blâmer car ne nous sommes des... héros ? "

L’uchiwa se montra presque sans gêne, aux yeux de la Princesse. Elle l’écoutait en silence, regardant droit devant elle, le regard effacé. Elle sentait dans sa voix, une pointe d’amusement à l’idée de débattre d’un sujet aussi sensible avec elle, mais aussi un sentiment de lassitude vis-à-vis d’une incompréhension qui rongeait le cœur de cet homme qu’elle ne connaissait que très peu. Lorsqu’il énuméra le nom du Prince, elle se tourna brusquement vers le membre de l’akatsuki. Mais ce fut lorsqu’il mit en cause la sincérité des sentiments qu’elle portait envers le prince, qu’elle eut une terriblement démangeaison à la main. En effet, ses propos osés effleurèrent Setsuna, qui, se sentant blessée, n’eut qu’une envie en cet instant : gifler cet homme pour le culot qu’il avait. Elle dut prendre sur elle pour ne pas agir de l sorte, comportement qu’elle ne jugeait pas digne d’une Princesse réputée pour sa sagesse d’esprit. Elle ne devait pas céder à ce sentiment de colère qui lui noircissait le cœur, jusque dans la chair … Elle le dévisageait le regard meurtri, renfermant son poing sur son genou pour contenir son irritation. Elle ne put en revanche s’empêcher de rétorquer des paroles fières :

Comment osez vous mettre en doute un seul instant les sentiments que je porte envers l’homme qui m’a demandé de me joindre à ses cotés toute ma vie ? Comment pouvez me demander si sa mort ne m’a pas troubler au point que j’en ai perdu la plus part de mes repères ? Ninja de l’Akatsuki, Avez-vous déjà aimé pour en juger ? Avez-vous déjà vu votre amour, baignant dans son sang, mourir entre vos bras impuissants ? Vous ne pouvez pas comprendre ce que l’on peut ressentir en cet instant précis, lorsque le monde que l’on a bati s’écroule. Vous ne savez pas cela que cela fait de prendre conscience de l’impuissance de notre existence. Vous ignorez tout de cela …

Lorsqu’elle eut fini sa phrase, elle sentit malgré elle, que sa voix trembla légèrement. Elle eut du mal à finir cette phrase et ne voulant pas céder à sa peine, elle tourna le visage à l’opposé de son interlocuteur. Elle mordit sa lèvre pour contenir ce torrent d’émotions qui la prenait au cœur. Lorsqu’elle avait pivoté le visage, un court instant, entre ses longs cheveux ténébreux, on put apercevoir une cicatrice au niveau de sa nuque. Cette sombre trace marquait le combat qu’elle avait mené avec le dragon, venu pour rependre la parole de Genzo sur les terres paisibles. Cet homme sans scrupule n’avait pas hésité à malmener la Princesse, qui s’était vaillamment batu. C’est durant ce combat, qu’elle avait appris que son propre élève de Suna, s’était retourné contre ses sensei, et qu’il n’avait pas évolué dans le chemin que lui avait enseigné son maître, ou plutôt sa préceptrice. Elle reprit d’une voix plus claire :

Je hais autant que vous aimez, l’homme qui a mis fin à cette prospérité que j’avais enfin trouvée. Je n’ai pas demandé à ce que l’on m’ôte une partie de moi-même. Et pourtant, Genzo a bel et bien abattu le Prince des Koori, sans que je ne puisse intervenir. Il a mis fin à de nombreux espoirs et m’a séparé d’Estarmin. Qu’ai-je fait pour mériter pareil châtiment ? Je ne fais que subir les soifs de pouvoir d’un seul homme. Je ne peux laisser cet homme faire subir ce supplice à d’autres femmes, hommes ou orphelins. Je dois l’arrêter avant qu’il ne repende le mal définitivement ... On dit de cet homme, qu’il a péri. Mais je sens encore sa présence néfaste en ce monde … Comment aurait il pu mourir alors qu’il a su vaincre son plus grand ennemie ? Je ne suis pas en mesure de croire cette supercherie … Il ne peut être vraiment mort … C’est pourquoi nous serons probablement amené à nous voir dans d’autres circonstances, Uchiwa … Je n’aurais de repis tant que je n’aurais pas stopper cet homme qui mérite bien plus qu’un blâme …

Un sourire risible se fit sentir sur les lèvres de l'homme qui faisait cote de la princesse.Quelques unes de ses paroles furent mal interprétées, voir mal dîtes. En cette nuit lugubre, il fallait peser ses mots pour éviter un affront, Itachi n'y avait pas tellement pensé. Mais désormais, il serait plus clair. La princesse, offusquée, répondit sèchement. Et encore une fois, la kunoichi s'avançait, et l'homme attendait patiemment, comme l'avait fait la femme précédemment. Sidéré, l'homme ferma les yeux puis les réouvrit... Le rouge sanglant avait laissé place à l'obscur le plus complet. Ce fut délicatement, car installer un climat aussi froid que la nuit serait une mésaventure, que l'homme répondit.

" Loin de moi l'idée de mettre en doute vos sentiments, voyons, qui suis-je ? Un simple inconnu. Vous m'envoyez désolé, ma phrase était hypothétique. En revanche, les votre ne le sont pas, et trop souvent vous tombez dans l'erreur. J'ai aimé, perdu, sous mes yeux et par ma faute qui plus est. L'on ma commandité la mort de ma propre famille. Je ne voudrais pas m'attarder sur ce point outrageusement sensible... Et vous semblez être persuadée que j'aime Genzo et autant que vous la haïssez. Votre concept du bien et du mal est plutôt restreint Hime... D'ailleurs sans vouloir vous offensez, il est complètement erroné. La frontière entre le bien et le mal est si courte. Cependant, je vois que vous n'avez d'égard que pour l'homme dont la prétendue, mort, ai fait tant débat. "

L'Uchiwa, qui n'observait que l'horizon décimé par les immeubles et arbres tel une flamme qui consume une feuille, se leva et fit quelques pas en avant. Il ne se retourna pas. Était-ce la mort de son mari qui rendait la princesse si naïve ? Pourquoi pensait-elle que tous les criminels ressemblaient à Genzo ? L'homme aux milles cruautés. Qui, jadis, était le fervent serviteur de Suna, ainsi que de son sensei... Setsuna. Sans se retourné, il reprit...

" Altesse, rien ni personne n'est tout noir ou tout blanc. Des crimes sont compréhensible d'autres non. Les miens ne l'étaient guère, néanmoins, il y a bien d'autres personnes qui n'ont le choix. Cesser donc, je vous prie, d'avoir cette naïveté d'amalgamer les, dits, "criminels". En ce qui concerne le Takage, il fut anciennement mon supérieur, maintenant, nous sommes équipiers. Croire qu'il est le seul poumon du mal lui est plutôt flatteur, mais ce n'est le cas. En voilà... Un autre homme qui a tant aimé, pour perdre encore plus... "

Il le savait, il en avait trop dit. Mais peut-être que maintenant, la princesse arrêterai de penser qu'un homme malfaisant n'est rien d'autre qu'un homme malfaisant. Toujours pas retourné, Itachi s'était fait à cette posture... Sachant que la personne qui se trouvait derrière lui pouvait prendre cela comme un certain manque de respect...

Un homme malfaisant reste un homme malfaisant. Ce genre d'hommes ne devrait pas exister. Personne n'est innocent, j'en suis consciente. Mais je pars du principe que lorsque l'on veut, on peut. Lorsqu'un homme veut vraiment devenir une honnête personne, il le pourra. Genzo est loin d'être le seul poumon du mal ... Mais il en est le plus grand partisan ... Vous avez pris la décision de vous ranger à ses cotés, pour combattre avec les même convictions. Mais ma haine entière ne se dirige qu' envers l'homme qui a abbatu le guide de tout un village et bien plus encore ... Ma haine est uniquement dirigé vers cet assassin et non à ses nombreux adeptes .. Sinon il ne fait aucun doute que vous et moi, nous nous serions battu ce soir ...

Elle remarqua que le membre de l'akatsuki lui tournait le dos à présent. Il s'était levé après avoir répondu à la princesse d'une manière plus réfléchie. Néanmoins, elle ne trouvait pas vraiment d'interprétation certaines à cette posture. Etait il déçu de la perspective de la Princesse ? Pensait il qu'elle arriverait mieux à gérer ses émotions ? Ou cherchait il uniquement à manquer de respect envers une énième Koori ? Peut être qu'il désirait se lever juste parce que ses jambes le démangeaient ? Elle ne savait comment interprété ce geste, mais elle ne chercha pas plus longtemps une réponse à sa question. Elle se rendit compte alors qu'elle s'était montré froide, bien trop envers un homme qui ne cherchait qu'à discuter sereinement avec elle. Elle s'était laissé touchée par quelques phrases, et en avait perdue les pédales. Elle avait été trop froide avec cet inconnu qu'elle avait également jugé trop vite. Elle ne connaissait rien de sa vie, et si cela trouve, derrière ce rempart qu'il dressait de l'extérieur, peut être avait il déjà subi une douleur aussi éprouvante? Peut être avait il été poussé à rejoindre le mal, suite à un bouleversement qui avait chamboulé son existence. Elle se souvint alors, malgré elle, de la fois où elle avait elle aussi touché le vice, en se laissant totalement posséder par le démon qui l'abritait depuis sa plus tendre enfance. Elle avait été si tourmenté qu'elle s'était adonné au mal, sans n'opposer aucune résistance. Elle avait su se relever et reprendre le chemin qu'elle avait toujours choisi de suivre. Mais d'autre n'avait peut être pas eu la chance de se mettre de nouveau debout suite à un pareil choc. Elle eut alors honte de s'être laissé guidé par cette haine qui la dévorait de l'intérieure, et influençait son jugement, neutre en temps normal. C'est dans ce genre de moment qu'elle comprenait que l'être humain restait une proie facile à corrompre... Ell se sentit honteuse de s'être emporté envers ce parfait inconnu et se contenta de baisser la tête, vers le sol, et soupira légèrement.

Pardonnez moi si j'ai pu me montrer agressive alors que vous êtes venu dans l'unique but de discuter ... Les charges qui ont été déposé sur mes épaules et ce poids sur mon cœur me rendent nerveuse ... Je ne souhaitez pas me montrer si désagréable, veuillez excuser mon comportement, envers un homme que je ne connais que très peu ...

Elle releva les yeux vers la silhouette sombre, qui restait immobile devant elle. Setsuna porta ensuite son regard vers sa hanche: elle dégaina doucement son katana, arme transmise depuis des générations au sain de sa famille. Le glissement de la lame sur les parois du fourreau rompit le silence. Elle plaça l'arme face à ses yeux se voyant dans le reflet clair, en cette nuit sombre. Elle admirait la puissance et la beauté de cette arme, qui malgré son apparence, restait néanmoins une arme de guerre. Les apparences étaient si trompeuses ... Elle se dévisagea à travers ce reflet: la femme qu'elle voyait n'était pas une personne admirable. Elle cédait si facilement à ses émotions ... Elle n'était peut être pas digne d'être la Princesse de tout un royaume. Mais elle se devait de faire honneur à son rang, et passait au dessus de ses propres ressentis. Cette vie de ninja pouvait être parfois bien contraignantes ... Mais c'était la vie qu'elle avait choisi, et elle devait jusqu'au bout se tenir aux engagements qu'elle avait tenu face à son père: se battre et deffendre les causes qu'elle trouvait le plus justes. Elle déposa son front sur la lame, qu'elle tenait des deux mains et ferma les yeux un instant. Elle resta un moment dans cette position, ressentant pleinement les responsabilités qui pesaient sur elle et son épée, avant de reprendre:

Je ne parviens pas à pardonner son geste ... Yuki a besoin d'un puissant mentor ... J'espère être à la hauteur de ce poste qu'estarmin m'a légué complètement... Je me dois de hair pour vaincre ...

De part cette absence, justifiée mais remarquée de la lune, Itachi délaissa l'horizon pour se remettre à scruter les étoiles. La princesse avait été auteur d'un acte dont elle ne soupçonnait même pas. La valeureuse et consciente Setsuna gardait un point de vue plutôt fictif selon son interlocuteur. Mais, véritable force de persévérance, la jeune femme semblait sûre d'elle. Surement fière de son vécu, elle semblait quand même bien avoir souffert durant son enfance. Elle avait toutes les caractéristiques d'une femme qui, toute sa vie, s'était battue ardemment pour défendre ses convictions. En tout cas, elle en avait le profil type, une femme luttant contre le mal. C'était si peu commun... Mais savoir ce qu'avait dans la tête la femme allait être très instructif, car apprendre à connaître ce qu'il ne comprenait pas, Itachi adorait. Il y avait tellement plus de science que dans les livres... Et tout en se retournant, l'Uchiwa affichait un plein sourire, presque franc.

" Voyons altesse. Vous n'avez à vous excuser. Vous ne m'avez froissé. Allons bon, je vois que vous n'en voulais réellement qu'à celui qui... Réussi à... "

L'Uchiwa, par respect, se tue. Il réalisa qu'il ne faisait qu'en remettre une couche. Son visage se referma aussi tôt et se retourna une nouvelle fois. Quelques mots s'échappèrent une nouvelle fois de la silhouette visible.

" Les convictions de Genzo ? Enfin, je ne suis pas là pour me justifier. Nous sommes juste des inconnus qui ne se "connaissent"-un bien grand mot- qu'au travers des rumeurs voir des légendes pour votre cas. Néanmoins, je ne vous pensais pas aussi revancharde. Que vous apportera la mort de l'auteur d'un crime si banal aux yeux neutre du monde ? "

[ Désolé c'est court, pas pu mettre tout ce que j'voulais... ]

Le tapis d'étoiles lumineux éclaircit le visage d'Itachi en cette nuit. Et à travers les rayons de lumières elle put apercevoir son sourire, éclatant. Elle avait peu l'habitude de le voir avec cette expression. Depuis le début de leur conversation, le Shinobi avait gardé un visage aux facettes inexpressives. Il était difficile de savoir quel était le véritable fond de sa pensée. Elle avait beau à chercher des réponses au fond du regard mystérieux de l'Uchiwa, rien n'y faisait. Il avait une réelle capacité à ne pas montrer le sentiment qui l'animait. Il pouvait aussi bien être en colère, son visage, tout comme sa voix, ne montrait aucun signe d'impatience ou de frustration. Il avait beau ne pas partager la même conception du bien et du mal qu'elle, cette sagesse d'esprit faisait de lui, un être admirable aux yeux de la Princesse. Elle regrettait qu'une personne dotée d'un esprit aussi ouvert au monde, puisse protéger l'adorateur du mal en personne. Cet homme qu'elle haïssait et qui la rendait si impulsive ...

Je ne cherche pas la guerre ... Pourquoi provoquer la mort de dizaine d'innocents alors qu'en général, elle ne concerne que deux personnes ? Mais je reste malgré tout, quelqu'un de très rancunière ... Surtout quand il s'agit d'un ninja qui prend du plaisir à briser une vie ... De savoir cet homme mort, m'apportera ma satisfaction, que je serais la dernière victime de ses crimes ... Il faut que quelqu'un mette fin à cette tyrannie ... Il faut que quelqu'un arrête cet ... homme .... Avant qu'il ne brise encore d'autres vies ...

Lorsqu’elle eut fini sa dernière phrase, elle rengaina son katana, et se leva. Elle marcha doucement pour se ranger à coté de l'Uchiwa qui n'avait cessé de regarder le ciel. Il semblait y trouver une telle fascination ... Comme ci cette splendeur émanant de simples astres, restait inégalable pour l’œuvre humaine … Elle se laissa elle aussi ensorceler par la beauté du spectacle et murmura :

Converser avec vous est une expérience fortement agréable ... Il est bien domage que nous ne nous battions pas pour la même cause ... En d'autres conditions, je suis persuadée que vous seriez devenu quelqu'un avec qui je passerais beaucoup plus de temps pour converser de la sorte... Malheureusement, nous ne pouvons guerre nous voir d'avantage sachant les devoirs différents que nous avons choisi d'endosser ... Nous serons probablement amené à nous revoir … Dans d’autres circonstances je présume …

Quelques pas aériens et la princesse était aux côtes du valet de Akatsuki. Elle avait rangé le katana lumineux, une lame bien mystérieuse. La princesse faisait de Genzo, une affaire personnelle, ne savait-elle pas qu'Itachi était présent ce jour là ? Après la mort mise en scène par le prince, ne lui avait-il pas révéler comment était-il mort ? Hésitant, l'homme ne savait pas s'il était bon de lui révéler une telle chose. Pas qu'il avait peur de la princesse, ni de perdre un quelconque début d'amitié. Juste de l'état de la princesse... Elle aurait deux fois plus d'envie de vengeance, et en toute modestie, il pensait que s'attaquer à l'un des deux ne serait une mince affaire. Elle était devenue la seule protectrice, crédible, d'une paix sans partage. Ou l'harmonie vivrait d'un règne pur. Et, accumuler trop de frustration de haine pouvaient ternir la princesse ? Non, ce n'était plosible, comment basculerait-elle vers les abysses les plus profond avec une âme aussi blanche ? A croire que l'homme cherchait de vulgaires excuses pour ne pas révéler ce qu'elle saura tôt ou tard... Non, il ne devait ternir la beauté de la soirée en l'amenant à la très dûre réalité.

" J'apprécie tout autant que vous, vous léguer mes quelques pensées et recevoir les vôtres... A l'instar de pathétique menaces. Vous êtes différente, c'est ce qui vous a sans doute rendue "mère de Yuki". J'espère que lorsque vous vous retrouvez nez à nez face à l'homme qui attire tant de convoitise, vous desserrez les dents et les poings. Ses mots seront lourd... "

Avec les précédentes paroles de la princesse, Itachi l'avait senti, la princesse devait s'en aller. Elle l'avait comme donné rendez-vous sur le prochain champs de bataille. Itachi prit la main de la princesse et y rapprocha ses lèvres en s'inclinant sans toute fois toucher la peau de la jeune femme. En effet, la ténébreuse devait prendre pour un manque de respect que l'homme ne lui touche la main, alors que le baise-main n'a jamais été conçu pour qu'il y a un réel contact. Cela, la princesse le savait surement. Et d'un ton, cette fois encore plus doux l'homme reprit sans son ostentatoire visage expressif. Toujours rien, pour un solennel adieu... Et quelques paroles s'en suivirent...

" Je doute que nous nous croisons sur un champ de bataille avant fort longtemps. J'ai décidé de me détourner du monde Shinobi avec celle que j'aime... Je sais que cela ne m'abstiens pas de nier mes péchés, c'est pour cela que je reviendrais affronter le jugement du pays des neiges s'il est toujours debout. Et oui car dans peu de temps l'assaut décisif sera lancé. Je ne serai pas du commencement comme du dénouement. Je vous laisserai donc affairer du bâtissement d'un monde que vous considérez comme le plus approprié, néanmoins, il vous faudra gagner. Certains disent que dans une guerre il n'y a rien à gagner, seulement tout à perdre. Cette fois, l'avenir dépendra uniquement de votre force de caractère princesse.
Quant à moi, je vole au vent des gré, car le vent souffle aussi pour les girouettes de l'espoir, alors quand elles indiquent le nord... Une averse de désespoir est à prévoir au Sud... Dîtes à Sabaku et Sasuke que je compte sur eux pour trouver la paix intérieur, quitte à ne pas combattre... Merci de m'avoir fait découvrir les étoiles au profit de la lune... Ce fut un plaisir altesse, adieu ? "

Aussitôt une fumée blanche apparut, elle couvrit l'homme à la robe noir et rouge de Akatsuki, puis s'en alla en emportant le ténébreux. En temps normal, l'Uchiwa aurait proposé de raccompagner la princesse d'un coude incliné, mais il pensait en avoir trop dit. Il était anxieux que la princesse cogite et découvre son secret alors qu'il était en face d'elle. Fallait-il que la femme découvre ce que cachait réellement un homme comme lui ? Une fois la fumée dissipée, un bout de papier plié en deux était présent. Du coté visible il était écrit : "A ouvrir qu'en besoin de découverte de soi..."