promenade sous la lune

Un nuage de fumée flottait dans l'air. Luciole fumait du haut d'un arbre. On ne savait pas pourquoi un des sept sabreurs se trouvait sur ce sentier de foret en ces heures tardives, mais rien n'empêchait non plus sa présence. Il se trouvait désormais nez à nez avec un homme vêtu de haillons et à l'air épuisé. Il approcha son visage du sien puis cracha une bouffée de fumée. Il se recula et dit d'un ton étonné :

"Visiblement je ne marque pas vraiment les esprits. Tu me déçois Gen. Moi Luciole chef des sabreurs me sent profondément outré."

Keikoku éclata de rire. De son côté, lui non plus ne se souvenait que peu du jeune homme, mais se rappelait toujours des traits et du nom d'un frère de combat.

"Les présentations faites, satisfais ma curiosité. J'aimerais bien savoir qui t'a mit dans un état si pitoyable. Je doute que se soit les loups du coin."

Le sabreur s'assit en tailleur au beau milieu du chemin, puis raviva le foyer de sa pipe, attendant d'entendre le beau récit de son interlocuteur.

Luciole prit avec entousiasme le verre que lui tendait Genatsu. Le sake était bien la boisson favorite des ninja. étrangement, quel ninja qu'il soit en à constamment une bouteille sur lui. Il but donc le verre d'un trait, puis rassemblant des branches, alluma un feu de camps, pour éclairer la douce nuit, qui commençait à rafraîchir les deux compagnons.

"Mon ami, figure toi que je me suis réveillé ici ivre mort dans un arbre. J'ignore comment cela a put arriver, mais ce qui est fait est fait.
Bref, parlons de nos vies de ninja. Quels sont tes projets pour les prochains temps? Pour ma part, je n'en ai aucune idée, dans un premier temps, il me faut trouver de nouveaux membres afin de raviver mon organisation. Peut sont les gens qui oseraient déserter un village pour devenir criminel.
Mais dis moi, serais tu prêt à te joindre à nous? Je sais que tu es un combattant hors paire, et t'avoir à nos côtés serait un gros avantage. Qu'en dis-tu?"

Un petit coup dans le nez, Luciole avait les yeux qui pétillaient à cette idée. Il est vrai que Genatsu avait fait preuve de sa puissance par le passé. Le corps du sabreur s'en souvenait encore.

Malgré son état d'ébriété avancé, le maître sabreur réussit tant bien que mal à regagner son sérieux.

"Que gagnerais tu à intégrer notre organisation? Un nom, le pouvoir, la force, même si tu l'a déjà... Et pour ce qui est de la paix, je pense que tu sais comme moi qu'elle ne dure jamais éternellement. Les hommes sont avides de combat, de sang, même si tu parvenais à ramener le calme dans ce monde en guerre, cela ne serait que temporaire. De plus, il t'est possible de suivre une cause juste tout en étant sabreur, le but n'étant que de tirer meilleur parti de chaque bataille."

Keikoku le gosier sec but à nouveau un verre puis s'affala sur le sol

"Bonne ou mauvaise, seul le profit tiré d'une cause est important."

keikoku fit rougir ses pupilles puis fit apparaître des centaines de petites lucioles enflammées, qui s'envolèrent les unes après les autres sous les yeux de Genatsu.

"Pour ma part, je souhaite aussi que chacun puisse vivre heureux, mais mon passé ne me permettra plus d'intégrer une ville, quelle qu'elle soit. Je me suis mis ceci dans l'esprit afin de n'éprouver aucun regret. De plus, je dois toujours devenir l'homme le plus fort du monde."

Ceci dit, le sabreur se laissa bercer par les lucioles qui dansaient dans le ciel de la nuit claire.

Luciole inspira profondément au moment ou il entendit parler des ex membres?
En effet, il s'était lié d'amitié avec grand nombre d'entre eux, formé des liens de fraternité, mais pourtant, plus personne n'était là.

"Les autres membres... sont soit mort, ou on fuit l'organisation.
Les derniers membres sont Nazumi et moi. Nombreux sont les membres dont on a plus de nouvelles, en l'occurrence Zabuza, notre ancien chef. tu vois désormais pourquoi je cherche des membres."

Les deux ninja avaient tellement parlé, que le soleil commençait déjà de se lever. Keikoku leva les yeux au ciel. Ceux là avaient repris leur couleur initiale, et les les petites flamiches retombèrent au sol, inertes.

"Il fait jour, plus besoin d'éclairage..."